Lundi 11 janvier 1915
Petite promenade à GUERBIGNY qui se prolonge jusqu’à WARSY, où je reçois les ordres et discussion avec —–.
Quelques bouteilles sont vidées et retour à la nuit à la position de batterie.

Petite promenade à GUERBIGNY qui se prolonge jusqu’à WARSY, où je reçois les ordres et discussion avec —–.
Quelques bouteilles sont vidées et retour à la nuit à la position de batterie.
Belle journée, le soleil se fait voir de bonne heure.
Il est vrai c’est dimanche, gare les aéroplanes, en effet nous sommes visité par Mrs les indiscrets et nous sommes obligés de rester abriter pendant toute la matinée.
Journée surtout calme. Le matin, je descend jusqu’à GUERBIGNY. Le soir nous tirons 4 obus et pour la 2° fois depuis la campagne je fais fonction de déboucheur et tireur à la fois.
Dans notre tranchée, veillée familiale auprès du cabilo qui ronfle.
Temps froid, je me fais engueuler par PRINAT qui ramène son esprit. Quelques obus arrivent sur la route malgré cela on mange le contenu d’un bon paquet à PRINAT.
Toujours à la même position et l’on est assez tranquille dans sa tranchée.
Bonne journée. Réveil de bonne heure par 95, un peu fatigué de la veille; et grand nettoyage.
Temps sombre, journée pluvieuse. La journée se passe et il faut penser déjà à retourner aux pièces, pour retrouver le calme, le repos dans sa tranchée où je m’endors d’un sommeil de plomb.
Journée de repos et journée de printemps occupée à la toilette. Le soleil vient nous réchauffer ce qui fait paraître cette journée plus agréable encore.
Maintes bouteilles sont vidées, le tout se termine bien sagement comme dit une bonne maman et repos bien mérité dans le foin.
A la position de batterie toujours une mare de boue.
Nous recevons quelques obus en avant de la batterie et direction de la route. Le soir je pars en repos à GUERBIGNY et je vais retrouver mon lit de paille après avoir bu une vieille bouteille et le café.
Toujours la pluie. Une boue épaisse où l’on s’enfonce; l’on aménage notre tranchée en cabine téléphonique, et l’on passe la journée près de notre téléphone.
Journée identique.
La soirée se passe près d’un bon feu. La nuit est paisible, je m’endors et seul le timbre du téléphone vient me réveiller à 4 heures.
Toujours en position. Des obus arrivent sans blesser personne. Journée occupée, je m’en vais après la soupe à SAULCHOIX en compagnie du camarade VACHON, placer un appareil et retour à la batterie à la nuit; l’on vide le bidon.